Ce qu'il faut savoir avant de décider de faire naître des chats de race.
Vous avez fondu sous le charme d’un chat de race. Partager tendresse et jeux avec lui vous emplit de tant de bonheur que vous souhaitez étendre votre expérience. Comme c’est arrivé à de nombreux heureux propriétaires avant vous, vous caressez le doux rêve de voir naître des chatons.
Vous avez envie d’être sérieux et de ne pas faire n’importe quoi. Vous êtes conscient des responsabilités qui seront les vôtres :
- offrir un cadre de vie conforme aux besoins de vos chats et à celui de votre famille
- sélectionner des reproducteurs en bonne santé et dont la descendance sera aussi en bonne santé
- honorer envers vos chats un engagement qui durera de nombreuses années
Des précautions sont nécessaires, dans divers domaines.
Premières questions pour cerner votre aptitude à devenir un éleveur de qualité.
Le terme éleveur est ici employé dans le sens: personne qui fait naître des chats de race. Si vous répondez « oui » à toutes les interrogations suivantes, c’est que vous êtes prêt.
- êtes vous prêt à faire preuve de la rigueur nécessaire à la fondation de votre élevage ? Saurez vous enquêter pendant quelques temps, investir du temps et de l’agent dans votre recherche ? dans vos premiers achats ?
- disposez vous d’un budget suffisant vous permettant d’engager mensuellement l’équivalent de 200€ ? Pouvez vous envisager de faire face à des dépenses exceptionnelles: césarienne, hospitalisation, nursing ? non vente d'un ou plusieurs chatons ...
- vivez vous au sein d’un foyer (votre conjoint, vos enfants, vos parents) qui saura respecter votre hobby ?
- en cas d’urgence, arriverez vous à « courir » chez le vétérinaire ?
- au moment des naissances, arriverez vous à rester à la maison, auprès de la future mère pendant quelques jours ? Envisagez vous sereinement de vous lever plusieurs fois la nuit pour donner le biberon ?
- concevez vous votre avenir sans vacances ? Existe-t-il dans votre entourage des personnes qui sauraient vous relayer si vous deviez vous absenter ?
- votre tempérament est-il suffisamment solide pour faire face aux imprévus, aux accidents, aux problèmes de santé, aux soucis pécuniaires qui risquent de vous arriver ? aux réflexions désagréables que certaines personnes de votre entourage ne manqueront pas de vous faire ? Arriverez vous à mener de front votre vie familiale, professionnelle et votre activité d’éleveur ?
Si oui, il vous restera encore à vous mettre en règle avec la législation française.
Les 7 piliers d'un bon élevage, sérieux, honnête, fiable. Pour des chatons en bonne santé, bien dans leur tête et dans leur peau, conformes au standard de leur race.
Voici les raisons de toutes ces questions :
1- La sélection de vos premiers reproducteurs, les parents des chatons que vous proposerez à la vente.
Donner une bonne fondation à votre élevage repose sur des enquêtes et des choix cruciaux. Enquêtez sur l’historique de votre race de prédilection. Apprenez sa génétique (couleur,longueur de poil, couleur d’yeux, signes particuliers) ou construisez une relation fiable et durable avec des éleveurs de même race, voire le club de race. Considérez toutes les maladies félines en général, et celles qui sont spécifiques à votre race (voir ici).
Parlez avec les éleveurs, en leur indiquant d’entrée de jeu quelles sont vos intentions. Apprenez à connaitre les lignées qui ont fait votre race. Compulsez les pédigrées que les éleveurs auront soin de vous communiquer et comparez les aux photos des chats dont ils donnent la filiation et le parcours en expos. Puis, choisissez quels seront vos interlocuteurs privilégiés, choisissez les familles de naissance de vos futurs reproducteurs. N’omettez pas de faire tester tout chaton avant son arrivée chez vous, voire après, en ayant pris soin de le notifier sur le contrat de vente.
2 - avoir les moyens financiers de respecter la qualité.
Le budget mensuel d’un chat adulte tourne aux alentours de 45 €, pour ce qui est de la nourriture et de la litière. Annuellement, les rappels de vaccins valent environs 120 € + vermifuges + traitement contre les parasites externes. Le budget jouets et coussinerie sera à votre discrétion.
Quant au coût d’un chaton, à votre charge, il faut savoir que sa déclaration de naissance coûte 10 €, son pédigrée 25 €, ses premiers vaccins entre 160 et 380 € (selon ce qui est fait), la puce d’identification aux alentours de 90 €. Il faut aussi le vermifuger : de 10 à 40 € selon la périodicité et la marque. Quant à son alimentation, les premières semaines, il tête sa mère, qui aura elle des besoins accrus et à qui il faudra donner une nourriture adaptée. Une fois qu’il se mettra à manger, son coût alimentation et litière sera équivalent à 75% celui d’un adulte. En toute logique, vous ne laisserez pas votre chaton partir avant ses trois mois et demi (plus tôt c’est trop tôt et je l ’explique ailleurs). Au final, vous aurez dépensé entre 75 (alim + lit) + 10 (DSN) + 25 (ped) + 240 (vaccins en moyenne) + 90 (puce) + 40 (vermif) = 480 €.
A cela il faut ajouter le coût des petites annonces, les frais kilométriques, les jouets, les lessives.
Jusqu’à présent n’ont été énoncée que les dépenses de première nécessité.
Ce qui veut dire qu’un minimum de 600€ sont nécessaires pour s’occuper à l’année de la maman. Autant pour le papa s’il est chez vous, sans doute autant si vous avez à payer une saillie. 1200€ sont déjà dépensés et votre portée n’est pas encore née. Ajoutez les frais vétérinaires de tests. On avoisine facilement les 1500€. Cette somme devrait être « remboursée » par la vente des chatons. Il faudra diviser 1500€ par le nombre de chatons (-1 si vous en gardez un) et ajouter cette quote part au coût propre du chaton: 480€. Il devient facile de comprendre pourquoi la fourchette usuelle du prix d’un chaton de compagnie (non destiné à la reproduction)se situe entre 1250 et 1800 € et celui d'un reproducteur entre 2200 et 3500€. D'autant plus qu’à l’entretien annuel il convient d’ajouter les frais des recherches faites pour la fondation de l'élevage, les dépenses liées aux expositions, aux cotisations à verser (club de race, club régional, cotisations sociales à la MSA, assurance obligatoire accidents du travail à la CAAA, taxe sur le chiffre d’affaire, TVA, impôts si bénéfice), le coût des petites annonces, les frais indirects (eau, chauffage, lessive, carburant, téléphone).Quelques fois s'ajoutent encore les frais de césarienne, d'hospitalisation, de nursing. Au final, peut-être aucun chaton vivant, au pire: le décès de la mère. Ces cas ne sont pas courants, mais ils arrivent, et aucun éleveur, aussi expérimenté soit-il, ne peut être sûr que ça n'arrivera pas à une de ces minettes. Des fois, il faut avoir le cœur bien accroché.
Ainsi, aucune de vos heures de travail n'aura été payée.
L'élevage familial est une activité financièrement à perte, rarement équilibrée, encore moins souvent bénéficiaire. C'est pour cette raison qu'il faut réfléchir avant de se lancer dans cette aventure. Et que tout l'amour de la famille chats-humain est plus que primordial. Quand on aime, on ne compte pas. Certes, mais soyez tout de même raisonnable et ne vous imaginez pas arrondir vos fins de mois avec la vente de chatons... d'autant qu'ils ne seront peut-être pas tous vendus.
Abordons les dépenses propres à la vie d’un chat de race, à la vie d’une chatterie.
Tout d’abord les expositions. Il vous faudra bien prouver que les reproducteurs que vous avez sélectionnés sont de qualité suffisante pour reproduire. Sans entrer dans le détail du parcours en expo, sachez qu’une exposition coûte aux alentours de 30 € pour l’inscription d’un chat, 10 € de frais de catalogue et gestion. Ajoutez y les frais de bouche, de route et d’hôtel.
Ensuite, les dépistages de santé. C’est un gros budget et même si certains tests ne se font qu’une seule fois, ce sont des dépenses assez importantes.
3 - votre famille
Votre famille saura-t-elle vous accorder le temps nécessaire à votre hobby ? Acceptera-t-elle de vous voir quelques fois très accaparé.e ? Si ce n’est pas le cas, réfléchissez bien à ce qui est votre envie. Si cela doit tourner à la discorde, sachez que tout le monde en pâtira : vous, votre famille, vos chats. Les chats et les chatons ont besoin de sérénité, de stabilité, d’amour pour évoluer harmonieusement et s’ouvrir à la vie en toute quiétude.
Votre compagne.on de vie acceptera-il (elle) un berceau au pied de votre lit ? histoire que la future maman soit proche de vous et que vous puissiez être là au moment fatidique (souvent en pleine nuit) ? Vos enfants sauront-ils ne pas tripoter les chatons tous bébés ? Pourront-ils apprendre à les tenir en main avec douceur ? Sauront-ils respecter les siestes ? Joueront-ils avec les chats et chatons sans s’exciter ni les mettre en danger ? Arriverez vous tous à dire adieu à cette petite boule de poils à laquelle vous vous serez attaché.e.s ?
Déciderez vous d’avoir chez vous votre(vos) femelles et votre(vos) mâles ? Votre famille supportera-t-elle les odeurs de marquages et les roucoulades d’une chatte en chaleurs ? c’est là qu’on apprécie d’être à la maison, pour pouvoir nettoyer dès que nécessaire… D’un mâle en rut ? Certains chats n’arrosent pas, ne « brament » pas, pas tous. Et ce n’est pas toujours héréditaire. Et vos voisins ?
4 - votre disponibilité
En cas d’urgence, suite à une chute, à un empoisonnement, à une mise au monde difficile, il faut être prêt et dispo à toute heure du jour et de la nuit, pour emmener votre compagnon chez son spécialiste : le vétérinaire. Pouvoir se dégager de ses obligations professionnelles et familiales est un facteur important de sécurité et de sérénité.
Rester à la maison autour de la naissance est primordial pour la maman et pour ses petits. Nombreuses sont les chattes qui accouchent seules et voient ainsi des petits morts parce qu’ils n’ont pas été assistés à leur arrivée au monde. L'expulsion du nouveau-né est quelques fois longue, il leur arrive de naître à bout de souffle. Ils ont juste besoin d’un peu de réanimation pour vivre (jusqu’à un grand âge). De plus, une maman entourée est rassurée par votre présence. Même si elle sait tout faire toute seule (quand il n’y a aucun obstacle), c’est reposant de sentir la présence bienveillante de son humain à ses côtés. La plupart du temps, vous n’aurez rien à faire. Mais être là est crucial. Imaginez un bébé qui passe mal pendant que vous faites les courses, que vous êtes au bureau… vous n’aurez alors plus qu’à déplorer la mort du petit, peut-être celle des frères et sœurs et souvent celle de la mère… Dommage, pour quelques jours de congé non posés…
Accueillir les familles en recherche de leur chaton, comprendre leurs demandes, cerner le caractère naissant de vos chatons, afin d’éviter les mésalliances (ex : personne appréciant le calme et le silence + chat parleur et cascadeur, …)
Les vacances. Un concept qui risque de s’écrouler avec votre hobby, à moins que vous n’ayez, dans votre entourage, des personnes fiables et compétentes qui pourront vous relayer pendant votre absence. Il faudra alors tout leur expliquer, les besoins et les manies de chacun, lui donner les n° de téléphone du vétérinaire et d’autres éleveurs éloignés mais en contact…
5 - vos aptitudes morales
Votre tempérament sera mis à rude épreuve par bien des incidents inopinés, par le manque de tact de la part de certains de vos proches, par les frustrations dues aux contraintes en temps, en budget, en reconnaissance.
Saurez vous refuser une vente à une personne qui ne vous semble pas être un futur propriétaire correct ?
6 - se mettre en conformité avec la loi
La législation française cadre l’élevage félin. La règlementation évoluant constament, je vous invite à contacter le LOOF pour avoir les informations les plus récentes.
J'énonce les points suivants à titres indicatif. Certains points risquent d'avoir évolué mais, cela vous donnera une idée de la multitude de choses auxquelles penser:
Les démarches administratives sont les suivantes :
- a - suivre une formation technique et administrative pour obtenir le CETAC (certificat de capacités relatives aux animaux de compagnie – option chats) (ce point a évolué, voir avec le LOOF)
- b - choisir un nom de chatterie, ce nom qui sera le « nom de famille » de vos chatons
- c - vous mettre en rapport avec le CFE (centre de formalités des entreprises) de votre région qui vous enverra un formulaire d’inscription, en plusieurs feuillets. Les feuillets seront transmis :
- d - au centre des impôts. Ils vous faudra choisir votre régime de TVA ;
- e - à la caisse des accidents du travail des agriculteurs. Vous devrez y cotiser sauf (même si ?) si vous êtes salarié du régime général ;
- f - à la DDPP, avec le plan de votre strucure et les coordonnées de vos animaux ;
- g - à la Préfecture, pour info ;
- i - à la MSA (mutualité sociale agricole). Les éleveurs ont le statut d’agriculteur.
- j - à la Chambre d’Agriculture de votre département. Vous aurez à indiquer la raison sociale: votre nom d’établissement. Vous recevrez un n° SIREN.
- k - tenir à jour le livre des entrées et des sorties;
- l - tenir à jour le livre de santé;
- m - tenir à jour votre comptabilité selon votre régime fiscal;
- n - éditer une facture pour chaque vente ;
- o - attestation de cession. Toutes les mentions devant y figurer sur le site officiel: ici.
- p - Remettre au nouveau propriétaire un chaton en bonne santé, vacciné, régulièrement vermifugé, identifié par puce ou tatouage + carnet de santé + carte d’identification signée pour le transfert + pédigrée + livret de conseils sur les besoins du chat + facture avec TVA + attestation de cession.
Si toutes fois vous ne voulez pas vous déclarer, sachez que vous vous mettez en tort.
7 - patience
Si tous les points précédents sont acquis, alors vous pouvez vous engagez dans l’aventure. Sans passer outre le point suivant :
Il ne vous reste plus qu’à vous munir de patience et de ténacité (avec circonspection, souplesse et adaptabilité), pour bientôt câliner des chatons nés chez vous. C’est cette source intarissable de joies et de tendresse qui vous permettra de faire face à toutes vos responsabilités et contraintes sans les ressentir comme un fardeau.
Mises en garde :
Etes vous propriétaire ou locataire de votre logement ? Pour cause de dégradations au bâti, le propriétaire de votre logement peut vous en demander les réparations et obtenir par voie de justice la résiliation du bail.
Votre premier chat n’a pas les qualités requises pour être fondateur de votre lignée ? ce n’est pas très grave. Ne pas lui donner de descendance vous évitera bien des déboires, entre autres celles de n’être pas respectable. Ce chat-là, il vous a ouvert une porte, il a ouvert la voie. Qu’il en soit remercié. Grâce à lui, vous réalisez un rêve que vous ignoreriez encore s’il n’était venu dans votre vie.
Sachez faire fi des médisances toujours énoncées par des éleveurs qui ressentent l’appartenance à une même profession [de foi (pas pour tous)] comme une concurrence à abattre. Ne vous laissez pas prendre à ce jeu, triez, fouillez, interrogez, sélectionnez, vos chats et vos futurs chat-mis.
Ne rentrez pas avec un chaton que vous avez réservé sur photo et pédigrée s’il ne correspond pas à vos attentes. Mieux vaut perdre un peu de temps et un peu argent, oser dire « non », plutôt que de risquer des désillusions beaucoup plus importantes en ne sachant laisser ce chat qui ne vous convient pas. Tout éleveur honnête et respectueux saura ne pas vous forcer la main, vous écouter, vous conseiller et vous laisser le choix.
Ne vous mettez pas en situation financièrement délicate, auquel cas vous risqueriez d’être tenté de laisser partir votre chaton avec n’importe qui.
Si votre race vous permet différentes couleurs, sachez ne garder qu’un nombre correct de chats. Ne vous laissez pas déborder par le nombre, par les envies…
Et gardez la foi. Celle de l’éleveur familial professionnel. Soyez familial dans votre quotidien, soyez pro dans vos décisions, dans vos démarches. Je vous donne à lire la lettre ouverte aux éleveurs rédigée par le SNPCC (syndicat national des professionnels du chien et du chat), sa lecture vous en dira long. (edit du 31 août 2012: l'élevage dit familial n'a pas d'existence légale. Le bon terme à utiliser est élevage en habitation)
Lettre ouverte aux éleveurs de Chats janvier 2010 Lettre ouverte aux éleveurs professionnels de chats… En lisant et en tendant l’oreille, on s’aperçoit très rapidement que l’image véhiculée du « bon éleveur de chat » est celle d’un éleveur amateur, en opposition avec celle des éleveurs professionnels qui sont présentés comme des « vendeurs de chats ».
Du coup, il devient tabou de s’annoncer officiellement comme étant un éleveur professionnel… et donc impossible de se regrouper et se faire représenter en tant que tel … Et pourtant : Aux termes de la loi française, est considéré comme éleveur professionnel, avec N° de SIRET et déclaration à la MSA, tout éleveur ayant plus d’une portée par an. Le dictionnaire, lui, indique qu’un professionnel est une personne exerçant une activité, non plus de loisir, mais un métier. Donc, un éleveur amateur n’a qu’une portée par an, ne réalise son activité d’élevage qu’à titre de loisir, et a un métier par ailleurs. Un éleveur professionnel, a plus d’une portée par an et de ce fait, consacre la majeure partie de son temps à ses chats. Un éleveur qui a plus d’une portée par an et qui n’est pas déclaré comme professionnel n’est pas lui, un éleveur amateur, mais bien un éleveur professionnel … en fraude… . Etre éleveur professionnel représente donc de nombreuses obligations, vous le savez bien : obligations sanitaires, obligation de connaissances validés par un diplôme, obligations légales pour la vente, tout autant que pour les services fiscaux et sociaux, mais implique aussi possibilité de contrôle à tout moment. De plus, vous éleveurs professionnels passez la plus grande partie de votre temps à vous occuper de votre élevage de jour comme de nuit, les week-ends et durant vos vacances. Pourquoi alors se cacher d’être un professionnel ? L’éleveur amateur lui, n’a pas d’obligations légales, il ne paye pas de cotisations (même s’il doit déclarer le fruit de ses ventes aux services fiscaux), il n’est pas soumis à une obligation de connaissance, ni de diplôme, il n’est pas contrôlé. L’amateur est un passionné dit-on : il passe ses heures de loisirs à s’occuper de ses chats et chatons… Que dire alors de toutes les journées que vous passez à vous occuper de vos chats et chatons, souvent sans même pouvoir partir en vacances, ni en week-end. Si ce n’est pas de la passion qu’est-ce donc ?... l’appât du gain ... Je ne connais aucun éleveur qui soit, de par son activité, richissime. Et vous ... Alors pourquoi cette mauvaise image du terme « professionnel » et ce déni du statut de professionnel au sein du monde félin ? Peut-être parce que trop souvent les gens confondent « éleveurs professionnels » et « vendeurs de chats ». Or, les « vendeurs de chats » sont les importateurs et les animaleries, en aucun cas vous qui les faites naître et grandir. Bien sur vous vendez vos chats, mais l’amateur vend lui aussi ses chatons, au même prix que vous d’ailleurs, qui pourtant avez plus de frais et de charges. La vérité est peut-être que la passion et l’amour des chats ne suffisent pas pour élever correctement. Encadrer les conditions de vie des animaux
et les pratiques des éleveurs, soutenir la formation continue, mais
aussi assurer votre défense sont autant d’actions dont nous manquons
cruellement aujourd’hui au sein du monde félin. Vous avez des devoirs
et des obligations, mais des droits aussi. De plus ne vous semble-t-il pas
indispensable de valoriser, et d’encadrer tout ce travail accompli et
cette expérience acquise chaque jour auprès de vos chats… Nombre d’entre vous cherchent régulièrement
à se regrouper pour former des associations afin d’être mieux représentés
alors même qu’existe un syndicat officiel et reconnu ayant ce rôle :
le Syndicat des Professions du Chien et du Chat. Le SNPCC joue pleinement ce rôle, c’est
une instance connue et reconnue, le seul syndicat pour les
professionnels français. Alors pourquoi ne pas aller plus loin dans
votre démarche d’éleveur félin professionnel en adhérant et
permettant ainsi la valorisation et la reconnaissance du travail de
qualité que vous accomplissez au sein du monde félin. La commission CHAT du SNPCC
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Tous droits réservés. Article mis en ligne le 31 janvier 2010 par Agathe KERN-ZAHN - réédité quand nécessaire